Originaires de Belfort, les quatre garçons de Caesaria font danser la France entière avec leur rock électro qui semble tout droit sorti des clubs ! Une belle amitié derrière cette carrière prometteuse, à découvrir tout de suite dans ce focus…
Caesaria © Arnaud Ben Johnson Moser
Extrait audio ou clip de Crashing par Caesaria :
C’est l’histoire de quatre gars…
Caesaria est un projet fondé à Strasbourg il y a quatre ans par Théo Chaumard (chanteur-guitariste), Thomas Fariney (bassiste), Louis Arcens (guitariste) et Cédric Machi (batteur). Néanmoins, l’amitié qui lie ces quatre garçons remonte à beaucoup plus loin ! « On est amis depuis la plus petite enfance. Au collège et au lycée, on a eu plusieurs projets mais on a rencontré Cédric en arrivant sur Strasbourg pour nos études, et le projet s’est crée. » Tandis que Cédric est diplômé de la Music Academy International de Nancy, Théo, Thomas et Louis prennent des cours pour acquérir les bases, et apprennent aussi beaucoup en autodidacte. Ensemble, ils créent donc le groupe Caesaria, dont le nom mystérieux n’évoque aucune consonance ou étiquette musicale particulières, pour davantage de liberté de création.
Le quatuor enchaîne donc les salles locales et parisiennes, et conquiert les publics du Bus Palladium, du Batofar comme du Supersonic. C’est en 2015 que Caesaria se voit remporter le prix du tremplin Pop/Rock organisé par RTL2 à Besançon. D’événement en événement, les rencontres se font, et le groupe avance au fur et à mesure des collaborations et des opportunités qui se présentent. C’est ainsi que Caesaria rencontre le label Try&Dye (https://www.tryanddyerecords.com/caesaria/) à Strasbourg en 2016, avec lequel la bande travaille actuellement. C’est par Try&Dye que les quatre garçons croisent la route d’Adrien Crupel, qui deviendra leur manager et qui les présentera à l’agence de booking Nevez Productions en 2019.
Conversations par Caesaria :
Le rock au sein des clubs
Caesaria, ce n’est pas que du rock. Le quatuor fusionne les puissants riffs des guitares rock au rythme entêtant de la musique électronique, pour une union harmonieuse entre l’organique et le digital. Entre mélodies entraînantes, sonorités funk aux motifs syncopés et harmonies vocales pop naît de ce patchwork musical un genre innovant que le groupe se plaît à appeler le « rock de club » ou « club rock ». À la question « Serait-ce pour moderniser le rock ? », Théo et Louis s’expriment : « Ça ne vient pas forcément d’une envie de moderniser le rock, on écoute encore des groupes rock très classiques dans leur formation, mais qui arrivent à le moderniser par des sons, des textures…On veut simplement faire une musique qui regroupe nos influences. On recherche à faire une musique mêlant l’énergie du rock et les codes de l’électro. »
Leurs inspirations musicales ? Le rock purement 80’s du groupe américain Talking Heads, l’indie rock de la bande anglaise The Klaxons, et le post-punk revival des new-yorkais The Strokes. Ajoutez à ce cocktail une pincée de synth pop des British Hot Chip et le tour est joué ! Aujourd’hui, les œuvres de Staat, Monitors, Worakls, Shame et Broncho influencent également les quatre amis… Néanmoins, au-delà de l’aspect musical, le travail de réalisateurs jouent aussi grandement sur l’œuvre du groupe. « On adore mettre notre musique en image, ça donne une autre dimension, une autre vision. C’est pour ça qu’on aime travailler avec des réalisateurs, échanger pour avoir des nouvelles idées et construire notre univers visuel. » Une collaboration que l’on peut notamment remarquer dans les clips plutôt sophistiqués du quatuor. Le travail de la lumière, des couleurs, voire du scénario amènent effectivement une finition à la musique de Caesaria, un prolongement de leur univers électrique, parfois à la limite du délirant…
Beast par Caesaria :
De Come on & Dance à Beast…
En 2017, Caesaria réalise son premier EP intitulé Come on & Dance, assez touche-à-tout. Un an plus tard, le groupe enchaîne avec l’opus We Are Caesaria, qui s’affine plus dans la pop rock électro. C’est finalement le 6 mars 2020 qu’aboutira leur troisième EP Connection Loss, produit à Londres par nul autre que Brett Shaw, producteur de Foals et Mark Ronson! « Nous sommes passés par plusieurs périodes de création, toujours en quête de ce style club rock qui nous fait vibrer. On est vraiment fiers de ce que nous avons réussi à faire sur Connection Loss, c’est un échantillon du club rock : car ce n’est que le début ! »
Cover Connection Loss Cover © Emil Balic – Créations & Arnaud Ben Johnson Moser
Pour écrire ces EPs, Théo s’inspire aussi bien du quotidien que de ses émotions mais aussi de quelques rencontres inoubliables pour le groupe. Exemple avec le titre Floating Heads, véritable private joke entre les quatre amis, qui se moquent ouvertement des beaux-parleurs pensant tout savoir. « La vie est assez inspirante donc ça vient assez facilement. » déclare Théo « Et j’ai souvent des choses à dire et écrire me fait du bien… c’est un vrai exutoire. Tout n’est pas mettable sur un disque mais parfois certains textes fonctionnent. » Dans les morceaux de Caesaria, le sens, le texte et les messages sont primordiaux. Pour Connection Loss en particulier, le groupe aborde le manque de repère ressentis par la jeunesse d’aujourd’hui face aux problématiques actuelles et à cet avenir qui lui paraît incertain, pessimiste et terne. Le quatuor reprend par ailleurs : « C’est aussi une façon de dire qu’on stoppe le lien avec ce qu’il se fait aujourd’hui en termes de musique : c’est ce club rock qu’on revendique, en fait. C’est aussi le fait de s’oublier le temps d’un EP, de rompre la connexion, de se défouler, de briser les normes et les chaines, dans un monde où l’image n’a jamais été aussi importante. C’est un peu tout ça en même temps. Sans parler de chaque texte qui sont des interprétations, des ressentis et des émotions liés à tout ce que je viens d’évoquer. » Par ce rock électro, Caesaria n’a en réalité qu’un seul but : faire se déchaîner les corps sur la piste de danse afin d’oublier les soucis liés à demain !
Floating Heads par Caesaria :
Retour aux sources
Pendant quatre ans, les garçons s’empareront donc des scènes nationales et feront notamment la première partie du groupe metal rock Mass Hysteria pour leur concert caritatif au Yoyo de Paris, en juin 2019 pour le Secours Populaire. Une belle expérience, tout comme leur concert à La Poudrière de Belfort pour la Release Party de We Are Caesaria… un retour aux sources que les garçons ne sont pas prêts d’oublier : « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas joué chez nous, c’était sold out, c’était magique. » Autre événement dont les garçons se souviennent particulièrement : « Le festival de la Paille était vraiment une super expérience aussi, le public était fou ! »
Même si David Bowie, Kurt Cobain ou encore John Lennon ne sont plus de ce monde pour collaborer avec Caesaria (au grand désespoir de Louis !), Théo se laisse aller à la confidence quant aux artistes avec lesquels il aimerait jouer : « En vrai James Murphy, Foals ou encore Loyle Carner, ça serait cool ! ». (Les gars, si vous passez par là, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire !)
Pour 2020, le quatuor était sensé partir en tournée avec le groupe Silence Radio (https://fr-fr.facebook.com/silenceradio.music/), direction la salle du 1988 Live Club de Rennes et le Ferrailleur de Nantes. Confinement oblige, les garçons continuent malgré tout de travailler mais depuis chez eux, avec néanmoins une belle promesse à la clé : « On compose de nouveaux sons, et on vous prépare du lourd. » La situation a donc intérêt à ne pas durer : hâte de découvrir ce que les quatre gars nous trament !
Amicalement,
Alice
Sometimes I Wanna Fight par Caesaria :
Pour en (sa)voir plus sur le groupe :
Site Officiel : https://www.caesaria.fr/
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